Aujourd'hui, Incognito vous entraîne en Amérique Latine pour un nouvel épisode de la diplomatie de la robe. Bienvenue en Argentine, sur les terres d’une présidente qui se nourrit à la fois d’ambitions et de style.
En Argentine, c’est une femme qui dirige le pays. Loin de se
contenter de son rôle de première dame, qu’elle accomplissait pourtant
avec brio, Cristina Kirchner, veuve de l’ancien président argentin
Nestor Kirchner, lui succède à la tête du pays.
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La présidente argentine Cristina Fernandez de Kirchner |
Si, bien évidemment, sa victoire et son ascension ne peuvent se
résumer à sa garde robe, il n’en est pas moins qu’elle joue un rôle
important dans la construction de son personnage. Le basique de la
présidente ? La robe unie, de coupe simple, assortie d’une veste longue
de la même couleur. Avec ou sans ceinture, l’effet est sobre mais
efficace. Un sans faute qui n’échappe pas aux yeux du monde, qui
s’attarde sur les goûts en matière de mode de cette femme en pleine
prise de puissance politique.
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La présidente ose le vichy violet, aucune faute de couleurs, tout est raccord |
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Un style plus épuré mais toujours le même basique |
La légende veut qu’elle possède des centaines de paires de
chaussures, voire même une pour chaque jour. Mais Cristina Kirchner ne
dément pas la rumeur ; au contraire, elle assume. Elle crie notamment
son amour pour Gucci et Armani et fait fi des critiques. Si on la
surnomme parfois « Botox Queen », c’est à cause de son visage parfait.
Trop parfait pour être vrai aux yeux des argentins. Le maquillage joue
en effet beaucoup dans le vernis extérieur de la présidente. Celle-ci
n’apparait jamais en public sans être parfaitement maquillée et coiffée,
signe d’une obsession pour le paraître dont elle a compris le pouvoir.
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Brushing, manucure et maquillage parfaits, un sans faute |
Cristina Kirchner met les couleurs au service de ce paraître. Ses
tenues sont acidulées, colorées, vives. A l’instar de la reine Elizabeth
II d’Angleterre, les couleurs ne lui font pas peur. Le résultat est
incisif et ça fonctionne : on en parle et on décortique la moindre de
ses apparitions, parce qu'encore une fois, une femme politique se doit
toujours de faire un sans-faute au niveau du style.
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En tailleur jaune acidulé pour sa rencontre avec J.L Zapatero |
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Une robe droite avec son accessoire favori, la ceinture taille empire |
Mais si elle aime les couleurs, sa période de campagne est pourtant
marquée par le noir. Son mari décède en 2010 et la veuve Kirchner
s’affiche la plupart du temps dans des tenues sombres, qui rappellent
son état de deuil. Sa côte de popularité y gagne puisque le peuple
s’attache à cette image de femme en deuil. Les gens s’identifient. Plus
que lorsqu’elle porte des griffes hors de prix et qu’ils lui reprochent
de ne pas avoir les pieds dans leur réalité.
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Ici lors de son deuxième serment, en décembre 2010 |
En effet, Mme Kirchner traîne tout de même derrière elle une
notoriété un peu « bling-bling » qui la dessert. Ses nombreuses paires
de chaussures, ses lunettes de soleil griffées, ses tenues de marques
sont autant de marqueurs d’une passion pour la mode que beaucoup jugent
excessive. Pour une femme politique de centre gauche, notamment engagée
dans la lutte contre la pauvreté, afficher sa richesse est vu comme un
affront pour certains, pas tous, des argentins. Surtout lorsque l'on
sait que des accusations d'enrichissement illicite planent sur le couple
Kirchner.
Pourtant, sur le strict plan de la mode, la présidente porte peut-être des tenues
griffées inaccessibles pour la plupart des argentins, mais elle reste
tout de même assez sobre dans ses choix. Les coupes de ses robes sont
souvent droites et épurées. Elle dégage peut être une image chic, mais
néanmoins sobre.
Alors, une présidente au top de la mode ou une passionnée de la mode qui tombe dans l’excès ? Cristina Kirchner oscille.
Blondyn_Bubble
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