Virevolte en Levis

J'adore les mélanges. C'est ce qui donne à quelque chose sa profondeur, son intérêt. C'est ce qui nous change et nous permet d'évoluer. C'est pour cette raison que Levis m'a enchantée avec sa nouvelle pub pour les jeans Stretch.

Nous voici projetés en Corée du Sud  à la suite des personnages qui semblent voler tellement ils sont légers. Les décors urbains rappellent la marque Levi's bien sur, qui nous habitués à des pub très street style. Mais les scènes urbaines représentent aussi et surtout les grandes villes asiatiques. Toutes en hauteur et en néons. C'est ce qui m'a frappé dans cette vidéo. Même dans les petites rues, la ville semble le troisième personnage. La vie apparait petit à petit puisque les scènes s'urbanisent au fur et à mesure, d'une gare déserte à une rue fréquentée.

Malgré cette vie de plus en plus visible, c'est la danse qui reste le protagoniste principal des scènes. Elle éclipse tout sur son passage. Les chorégraphies sont simples mais aériennes, enjouées, vivantes. Les mouvements, exécutés par le Ballet National de Corée, sont parfaits et ressortent d'autant plus du fait du mélange. En effet, placer une danse aussi codifiée que le ballet dans un décor aussi moderne que les rues asiatiques créé un décalage du plus bel effet. Ca permet une mise en lumière de la danse.

Les duos sont au centre du regard aussi. La relation entre la danseuse et le danseur évolue au fil des scènes puisqu'ils passent d'échanges lointains à des portés. Deux danseurs qui au début s'évaluent, s'attirent puis s'enfuient. A noter les premiers pas de la fille, qui virevolte autour de lui. J'ai aimé le côté papillon de ses mouvements, très légers et aériens. Et puis, le plus beau se met en place : le toucher des corps et des figures visuelles géniales. La danseuse continue de voler mais dans les bras de son partenaire.

Finalement, même sans musique, cette vidéo aurait sa propre mélodie. Le fond sonore semble s'entendre par touches. Il m'a laissé cette impression, plus que celle d'une musique linéaire qui rythme la danse. La danse semble vivre d'elle-même, hors de la musique, cette dernière, elle aussi, n'est la que pour la sublimer.

Mon dernier mot ira à la marque, qui nous transporte toujours par ses publicités. Comme nous l'avons déjà souligné avec Cartier, les grandes marques ont compris l'intérêt de la poésie et de l'originalité dans les pubs pour toucher leur public. Mais si c'est pour nous offrir ces quelques minutes de merveille, je ne contredis pas la logique commerciale. Loin de moi cette idée.

Blondyn Bubble