Interview - Clarence De Vil

Aujourd'hui c'est WYSIWYG Wednesday sur Incognito, par conséquent ce que vous voyez, c'est ce que vous obtenez ! Et aujourd'hui nous vous invitons à faire la connaissance de Clarence de Vil, un jeune designer américain.

Photo credit : Monsieur Jerome

CLARENCE DE VIL - Interview

Designer : Clarence de Vil (Jonathan Spence,  21 ans)
Lieu : Manhattan, New York City 
Contact : Facebook / Tumblr / Twitter / Instagram
Sites photographes : Monsieur Jerome & Rich Cat Events

Clarence, racontes-nous un peu qui tu es.

Dans cette folle époque conditionnée par Tumblr ainsi que les publicités numériques, et dominée par les accros du café et des cigarettes, j'aime à me considérer comme une révélation: un homme qui prend des risques, qui ose, est poli et n'a pas peur de repousser les limites...je suis un jeune designer aux ambitions abstraites.

Comment en es-tu venu au stylisme ? Et pourquoi cela te plaît ?

J'ai toujours été bon élève et très créatif. Après avoir vécu dans trois différentes villes consécutivement durant trois ans je me suis créé un réseau national et international. C'est grâce aux amis que je me suis fait et avec qui je sortais pendant mon premier été à New York en 2011 que j'ai découvert le stylisme. Toutes les personnes dont je me suis entouré étaient portées vers l'art. Peu importe que l'un soit peintre, chanteur, compositeur, directeur artistique ou encore graphiste, nous nous sommes toujours encouragés mutuellement  afin de repousser nos limites et arriver à nos buts. J'ai toujours eu un style très éclectique, mais je n'ai jamais pensé à devenir styliste. J'aime le fait que je puisse représenter quelque chose à travers mon style. 

Peux-tu nous décrire ton style ?

Mon style est plutôt étrange. Je dirais qu'il s'inspire de Givenchy dans les années 90, de la collection 2010 de la marque Etro avec une touche d'inspiration antillaise et égyptienne. Je suis un grand fan du mélange de motifs. Très souvent, les gens me regardent et se demandent "pourquoi", mais quand je m'habille le matin ce n'est pas pour aller à la pêche aux compliments. Très franchement, j'attrape ce que j'ai dans mon armoire, et si ça me plaît, et bien il n'y a plus qu'à sortir ! Avant mon style était très lié à mes créations mais avec le temps (un an) mon style est devenu beaucoup plus Clarence de Vil. 

Photo credit : Monsieur Jerome

Peux-tu nous parler de tes créations ? Est-ce que ton style personnel influence tes créations ?

Toutes mes créations sont des livres. Chaque série créée est une bibliothèque. Bien que j'ai une muse, Akira Adel, qui porte toutes mes créations, chaque pièce est donnée à une personne, et pas n'importe laquelle, il faut qu'elle incarne le vêtement. En ce moment je travaille sur une série appelée "Love for the denim and bone" (Amour pour le denim et les os). Les photos de "Love" seront bientôt disponibles. La pièce présentée dans cette interview est la "Pisces vest" (la veste Poissons). La veste ainsi que son nom sont déjà évocateurs.

Clarence et Akira Adel portant la veste Poissons  Photo credit : Richcat

J'ai entendu parler de Akira, j'ai d'ailleurs vu une interview racontant comment vous vous êtes rencontrés et comment elle est devenue ta muse. Mais en lisant ta dernière réponse j'ai l'impression que les pièces que tu crées sont très personnelles puisque tu les donnes aux personnes qui les représentent le mieux.
Peux-tu expliquer à nos lecteurs pourquoi Akira Adel est ta muse ?

Akira est devenue ma muse au moment où je l'ai vu. Lorsque je l'ai rencontré, il y avait une énergie fluide qui passait entre nous. Nous sommes sortis un soir au W.I.P lorsque je vivais encore à Tribeca, NYC et c'était la première fois qu'elle portait la "Pisces Vest". Au moment où elle a glissé dedans elle est devenue ma Liza Minnelli et moi, son Halston ( si ce nom ne vous dit rien sachez que cet homme est considéré comme le premier styliste américain connu mondialement).

En exclusivité, Akira Adel, la muse de Clarence Photo credit : Richcat

Lorsque tu crées tes vêtements as-tu déjà en tête les personnes qui vont les porter ?

Je ne vois personne en particulier lorsque je crée mes vêtements mais je vois une voûte où défile mon histoire.

Chaque pièce est une histoire. Une fois qu'une pièce est terminée j'attends de rencontrer la personne à qui elle correspondra. Je ne cherche pas nécessairement des modèles. Mon but est de rencontrer quelqu'un de vrai qui est rempli de l'émotion que j'ai ressenti au moment où je créais  ce vêtement en particulier.

Clarence, tu ne manques incontestablement pas de style. Nous attendons avec impatience de voir tes prochaines créations et nous te remercions d'avoir pris le temps de répondre à nos questions. 

Shug'A'Very